C’est l’histoire de La Chambre des Métiers, La Chambre des Métiers qui te demande de ressortir des papiers tellement lointains que tu ne sais même plus si tu les as eus en ta possession un jour (sans déconner, mon relevé de notes de BTS… le truc c’est pas la poussière qu’il a pris, il a carrément passé le stade de la fossilisation !) ! Mais s’amuser à fouiner dans le grenier (façon de parler, parce que si j’avais vraiment fouiné dans mon grenier, à part un rat crevé et le camping-car Barbie, doit pas y avoir grand chose) permet de retomber, sur des pépites oubliées : les photos du père dans sa jeunesse ! À y regarder de plus près, tu te dis que ça date d’un autre siècle (oui forcement c’était au XX °, donc littéralement oui, ça date d’un autre siècle, mais je veux dire que t’as l’impression que ça date d’encore vachement plus loin !)… Forcément, à voir ces photos, on replonge dans le temps direct. Ça fait bizarre (même à presque 30 ans, de se dire que nos parents on eu notre âge !). Le père, il avait pas mal de qualités, mais pas mal de défauts aussi… je dois avouer que la cuisine en faisait partie ! Même si j’admets qu’avec le temps sa technique s’était bien améliorée. Mais bon quand j’étais vraiment petite, pas mal de ses plats étaient un pur supplice (on reviendra sur le cas de la minestrone quand je n’en cauchemarderai plus). Je dirais qu’en bon arménien qu’il était, sa petite touche personnelle, c’était le yaourt. Nature, en sauce ou en gâteau (oh mon dieu, j’avais presque oublié cet infect gâteau au yaourt ! tu te dis que c’est impossible de rater un gâteau au yaourt, bah moi, rien que d’y penser, j’en ai des frissons dans le bidon)…). Pas besoin d’avoir grand-chose dans le placard, un peu de pilaf (arménien évidement), des pâtes, un peu de yaourt et de l’ail, et hop hop hop le repas est prêt (autant avec le riz, je le fais encore, autant avec les pâtes, rien que d’y penser ça me fait gerb**, je crois d’ailleurs que c’est ça qui m’a fait détester les pâtes pendant si longtemps). Mais le truc que j’adorais vraiment (une des mes 541 madeleines de Proust), c’était la soupe au yaourt, pour les amis Madzoun Abour (en arménien) ! Le principe est simple ; yaourt, eau, blé et menthe. Dit comme ça, je ne sais pas si ça fait rêver, je suis d’ailleurs sûre que le principe même d’une soupe au yaourt ne fait pas rêver, et d’ailleurs, il faut avouer que pour un non initié, c’est assez particulier ! Mais moi je kiffe, et le but n’est-il pas de vous faire découvrir de nouvelles saveurs ! Je ne sais pas si on sert traditionnellement cette soupe avec des keuftés, mais c’est comme ça que mon père la servait. Mais il ne la servait pas avec n’importe quels keuftés ; des keufté farcis (ouais de la viande farcie à la viande… sont balaises ces Arméniens !), le truc qui me rendait complètement dingue ! C’était tellement juteux à l’intérieur ! Et puis je trouvais ça formidable ce principe de viande farcie à la viande (ouais, quand t’es gamin en même temps il ne t’en faut pas beaucoup pour t’extasier !) Bref cette soupe c’était MON kif ! Je donc voulu vous le faire partager, d’ailleurs, cette semaine, vous aurez une deuxième recette « arménienne » si vous êtes bien sages !
Galette (des rois ?!) Chocolat-Noisette
Bonjour bonjour les gourmands ! Forcement pour ce premier article de 2016 (oh my geuuug on est en 2016 ! J’ai l’impression que l’an 2000 c’était hier) je ne peux que commencer par vous souhaiter une merveilleuse année. Je vous souhaite de vivre 366 jours (360 maintenant) de bonheur, de joie, d’amour, de chance… enfin bref, j’espère que vous croquerez 2016 à pleines dents, et que tous vos rêves et vos ambitions prendront vie ! 2016 l’année qui va être (trop) balaise (enfin j’espère) !
Il y a des inconditionnels dont on ne se lasse pas. En l’occurrence, l’inconditionnel ici (et pour moi, car vous savez ce qu’on dit ; « les goûts et les couleurs… »), c’est l’association chocolat/noisette. Certes une galette des rois à la frangipane toute simple, c’est le top, mais on peut changer un peu la tradition pour pulser un le tout ! Alors une galette, déjà que c’est bon, si en plus on la remplie de chocolat et de noisettes, c’est presque comme croquer un petit bout de paradis ! Bon forcement, vu l’heure à laquelle je vous donne la recette, c’est un peu tendu pour la réaliser ce soir, enfin si vous désirez faire la pâte feuilletée vous-même, parce que si jamais vous en avez des toutes prêtes, en une heure le tout est torché, et, emballez c’est dégusté ;). Et puis arrêtons d’être exclusif, une galette, ça ne se mange pas forcement que pour l’épiphanie. Non sans blague, je dirais même qu’au contraire, il ne faut pas en manger ce jour-là, parce que soyons honnêtes, on sort juste de la période des fêtes de fin d’année où l’on s’est tous gavés comme des oies, alors je ne suis pas sûre que la galette soit la meilleure des alliées en pleine détox post Noël et jour de l’an.
Blinis à l’encre de Seiche, Crème d’Artichaut, Noix de saint Jacques et Jambon Bellota
Le mois dernier j’ai eu la super méga change d’être invitée par Pavillon France à un atelier culinaire autour de la Saint Jacques. Pour la petite info’, Pavillon France c’est la marque collective de la pêche maritime française, donc en gros lorsque vous prenez du poisson chez un poissonnier affilié Pavillon France, vous consommez français (non, ne vous dites pas que le poisson est né en France, juste qu’il a été péché sur un bateau français…). Bref, grâce à la Saint Jacques (enfin surtoutPavillon France), j’ai pu avoir une petite escapade parisienne qui m’a permis de découvrir l’atelier 750g (et son célèbre Chef Damien). Un moment vraiment sympa et convivial, qui m’aura permis de rencontrer d’autres blogueuses et de manger plein de noix de Saint Jacques ! Vous voulez le menu ? Nage de Cocquilles Saint-Jacques basilic et Artichauts, Saint-Jacques snackée au lard et truffe, pulpe de topinambour, et en dessert, je vous rassure pas de Saint-Jacques, mais une petite salade de fruits accompagnée d’un sorbet citron. C’était vraiment bon ! Autant, j’avais déjà mangé de la Saint-Jacques avec du lard, autant je n’aurais pas pensé à l’accompagner avec des artichauts (et du basilic ?!!), mais vraiment c’était topissime ! Du coup, j’ai voulu mettre tout ça à ma sauce. J’ai pensé à ces petits blinis qui seront parfaits pour accompagner votre apéritif pour les jours festins qui s’annoncent. En plus trop lucky que je suis, j’avais du jambon Bellota qu’il me restait d’un shooting pour Edélices, c’était parfait pour donner la petite touche en plus. Quoi ! Tu connais pas le jambon Bellota !?! Certes ce n’est pas le même prix que le paquet de jambon sous vide tout ripou du supermarché, mais on sait pourquoi… enfin moi je sais ! Si vous voulez vous faire plaisir pour Noël, certes le caviar et le foie gras sont de grands classiques, mais un peu de jambon Bellota ça peut grave la faire aussi !
Lutin Gourmand (Cocktail idéal pour Noël)
Vous êtes à fond dans les préparatifs de Noël ?! Ça tombe bien parce que moi aussi. En fait je n’ai rien commencé ! Monsieur La Raffinerie m’a même proposé d’aller faire nos emplettes de Noël ce samedi… Évidemment j’ai gloussé ! Faire ses courses pour Noël un samedi 2 semaines avant la fête c’est juste suicidaire (c’est mon agoraphobie qui me pousse à dire ça !). Non, mais c’est vrai, y’a des gens partout, en plus c’est bien souvent des gens pressés, qui te touchent, te poussent, il faut te faufiler telle une gazelle pour essayer d’atteindre le bon rayon… bref pour moi ce moment est un vrai cauchemar (je dis pour moi, car y’en a peut être qui aiment cette foule compulsive !). En tout cas, j’ai déjà eu un petit présent, et je trouve que ça peut toujours vous donner un idée de cadeau si jamais vous êtes à cours (et même d’éviter la foule, car on peut l’avoir grâce au net) ! J’ai eu la chance de recevoir Cocktails XXL !, un des derniers livres sortis par Larousse. J’ai beaucoup aimé le concept de proposer des cocktails à faire en grand format, alors certes, ce n’est pas nouveau (hein mon fwère !), mais ça peut nous inciter à nous y mettre plus souvent (heu vous ne me la ferez pas, vous faites vous aussi des soirées mojito ou vous passez plus de temps à faire des cocktails individuels qu’autre chose – et va-y un peu de menthe, un peu de citron, un peu de sucre, bla-bla bla-bla – bref faire ça à chaque fois que quelqu’un termine son verre, ça peut vite vous accaparer pour la soirée, surtout si vos potes ont une bonne descente !). En plus le livre est beau… c’est même, je trouve, son atout majeur. Après je fais partie de ces gens qui aiment les livres, non seulement pour leur contenu, mais aussi pour leurs images et/ou leurs mises en page. Les livres de cuisine, je les lis presque comme si c’était des comptines le soir avant de dormir (t’imagines si j’avais des gosses je leur lirais des recettes de cuisine pour dormir « et la d’un coup le grand méchant oignon s’est fait coupé en rondelles ! »). Bref, j’ai vraiment trouvé cet ouvrage sympa ! Et pour vous donner envie d’aller voir un peu plus loin, j’ai décidé de m’arrêter sur une recette qui m’a fait penser à Noël : Le Lutin gourmand. En fait à la base je voulais vous proposer une recette de lait de poule pour les fêtes, et on s’y rapproche fortement avec ce petit cocktail. Le lait de poule pour ceux qui ne connaissent pas, c’est une boisson que l’on sert à Noël, composée de lait, jaunes d’œuf, sucre et rhum. Dans l’idée c’est un peu une crème anglaise alcoolisée et plus liquide. À la différence du lait de poule, le « Lutin gourmand » est alcoolisé avec du Grand Marnier, on retrouve aussi des épices ; badiane, vanille, cardamome, cannelle et clou de girofle (dans le lait de poule, on s’orientera plus sur de la vanille, de la muscade ou de la cannelle). J’ai trouvé que c’était vraiment une boisson « esprit de Noël » avec ses notes d’orange et d’épices, idéale pour un après-midi en famille au coin du feu. À déguster avec des biscuits épicés, ou des financiers ;).
Tartelettes Poire, Noisettes et Pépites de Chocolat
Il y a quelque temps, Elise me contactait afin de réaliser une recette pour accompagner du Porto pour l’Institut des Vins de Porto, et plus précisément une recette autour du Porto Tawny. Forcément, quand ça parle alcool je suis toujours partante pour faire des recettes, non pas que je sois alcoolique, mais tout simplement j’aime bien me boire un petit verre de temps en temps pour accompagner repas ou même le dessert, alors quand en plus je peux découvrir des saveurs que je ne connais pas particulièrement… Concernant le Porto Tawny, premièrement, la petite explication : « mais qu’est-ce que c’est le Porto Tawny » (par rapport à un Porto lambda par exemple), et bien ce n’est ni plus ni moins qu’un Porto vieillit en fût (plutôt que d’être vieillit direct en bouteille, ou la on parlera de style, non pas Tawny, mais Ruby), et en l’occurrence ici on va parler d’une recette qui accompagnera un Porto vieilli de 10 ans. Deuxièmement, la petite question « c’est bien beau qu’il soit vieilli en fût, mais au final ça à quel goût ? », et bien honnêtement j’ai presque cru boire de la liqueur de noix (ce qui n’est pas pour me déplaire au contraire), enfin surtout en fin de bouche, j’y ai retrouvé un petit côté suave légèrement caramélisé (moi et mon palais pas très subtil – merci ma petite cigarette adorée – on a même décelé des notes de sirop d’érable). Bref, pour ma part j’ai beaucoup aimé, surtout que je ne suis pas alcool fort pour 2 balles ! J’ai trouvé que ce petit Porto se prêtait parfaitement à un petit apéritif ou un petit dégressif (le fait d’utiliser l’adjectif « petit » n’est pas employé pour minimiser les choses, mais surtout pour les rendre plus mignonnes, car vous savez ce qu’on dit « tout ce qui est petit est mignon… »). Bref, j’ai choisi d’accompagner ce Porto d’un dessert (ou d’accompagner mon dessert de Porto ? – quoi qu’il en soit c’est passé crème pour la finale du meilleur Pâtissier !), car j’ai tendance à boire le Porto en digestif… À la base je voulais l’accompagner d’une tarte figues/noisettes, mais bon ce n’est pas la saison, après j’ai pensé à de simples fraises (madeleine de Proust de mon papa qui affectionnait, entre autres, fraises au vin rouge ou au Porto), mais la encore la saison ne s’y prêtait pas. Et puis je me suis rappelée que non seulement le père adorait les fraises au Porto, mais il affectionnait aussi particulièrement les poires au Porto. Je me suis donc rabattue sur des poires, et pour faire ressortir le gout de fruit sec de ce joli Porto (je n’aurais jamais cru utiliser autant le mot Porto en si peu de lignes) les poires ont été accompagnées de noisettes et de quelques pépites de chocolat pour renforcer un peu le gout de tout ça ! Au final… bah comme bien souvent overdose de tartelette (tellement bon que ça en devient de la boulimie quoi !) !
Mini « Brinugts » (Brioche façon Donuts)
Il y quelque temps, j’ai eu la chance de ma voir proposer un partenariat avec Féerie Cake. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas cette petite boutique en ligne, Féerie Cake est une épicerie spécialisée en pâtisserie, et surtout dans tout ce qui touche au cake design, cupcakes et autres petites sucreries du genre. Alors bon moi et le cake design on n’est pas super potes, enfin ce n’est pas vraiment que nous ne sommes pas amis, c’est surtout que je n’ai jamais testé ! L’occasion de m’y mettre avec ce chouette partenaire. Bon en même temps vous l’avez bien vu avec le titre de la recette et la photo, aujourd’hui on ne va pas spécialement parler cake design, mais plutôt donuts… En cherchant un peu sur le site de Féerie Cake, je me suis arrêtée sur le moule à mini donuts, car je me suis dit qu’accompagné des quelques billes de sucre, cela pouvait être top, et puis surtout je voulais tester les donuts au four depuis un bail. Pour la petite histoire, la première fois que j’ai entendu parler de donuts au four, j’ai été quelque peu interpellée, car pour moi, un donuts c’est frit ou rien (sinon c’est plus vraiment un beignet) ! Après avoir fouiné sur le net pour trouver une recette de donuts au four, j’ai testé… Heu la j’ai compris pourquoi la première fois que j’ai entendu ça j’avais fait les gros yeux, cela à confirmé ce que je pensais, les donuts au four ce n’est pas vraiment des donuts, c’est plus proche de la brioche que du donugt. Je n’irais pas jusqu’à dire que ça n’est pas bon, mais presque. Alors j’avoue que je n’ai pas essayé la recette que proposait le moule à donuts, peut être que ça aurait marché nickel (fierté personnelle de ne pas faire ce qu’on me dit…) ! Mais il m’a fallu pas mal d’essais pour arriver à quelque chose qui me plaisait. En fait, je trouvais à chaque fois que c’était trop sec (ou que la forme ne me plaisait pas…). Au final, après 4 (ou 5) tentatives de recette, je me suis dit que vu que cela me faisait penser à une pâte à brioche, autant faire directement une pâte à brioche, mais une pâte assez humide, car comme on est sur des miniatures, ça cuit très rapidement, mais on veut quand même une croute dorée et un intérieur moelleux… Résultat… bah y’en à plus donc c’est que c’était bon (et s’enfiler une cinquantaine de brioches, elles ont beau être minis, en moins de 3 heures et à 2 ça fait beaucoup quand même !). En tout cas merci à Féerie Cake, car j’ai pu tester colorants, petites décorations et le moule à mini donuts (qui d’ailleurs doit être génial pour faire des minis bagels !) et je vais pouvoir tester la pâte à sucre !